Plus haut village littoral d'Europe à 800 m d’altitude, accroché aux collines de l’arrière-pays niçois, la cité médiévale de Sainte-Agnès offre le point de vue le plus impressionnant de la Côte d’ Azur : la Grande Bleue en face, Menton en contrebas, le littoral à perte de vue et, pour boucler ce panoramique à 360°, le commencement de l’arc alpin.
Les premiers indices de présence humaine remontent à près d’un millénaire avant Jésus-Christ.
Les Romains l’utilisèrent comme place forte, puis elle fut successivement briguée par les comtes de Vintimille, qui érigèrent le château à la fin du Xe siècle, puis les comtes de Provence, la Maison de Savoie et même les Grimaldi.
Sainte-Agnès ne fut rattachée à la France qu’en 1860, lorsque le roi de Sardaigne céda Nice et la Savoie.
Depuis 1997, le village est également classé parmi les « Plus beaux villages de France » grâce à un patrimoine et une situation exceptionnelle.
Ici tout contribue au cachet et au charme de Sainte-Agnès : ses voûtes et ses venelles pavées de galets, l’aspect empilé des maisons érigées tout en hauteur, comme amalgamées les unes aux autres.
Aujourd’hui, les ruelles du village accueillent échoppes, artistes et artisans d’art qui ont trouvé un lieu propice à la création.
Belvédère juché au flanc d’un éperon rocheux, les vestiges du château-fort médiéval dominent Sainte-Agnès.
Sentinelle inégalable, ce nid d’aigle a été la source de bien des rivalités au cours de son histoire.La tour et les assises du château remontent à la fin du Xe siècle. En 1691, Sainte-Agnès ayant soutenu l’insurrection d’une bourgade voisine, le château fut partiellement dévasté sur ordre de Louis XIV.
Un jardin médiéval s’épanouit sereinement derrière les remparts restaurés du château. L’éveil des sens qu’il suscite change le visiteur en flâneur et en rêveur.
Suspendu sur un piton rocheux à la frontière franco-italienne, Sainte-Agnès a toujours été un poste de défense très convoité.
Dernier rempart de la ligne Maginot, le fort de Sainte-Agnès en constituait l’ultime bastion sud. La construction de l’ouvrage sur cet éperon rocheux surplombant la baie de Menton dura six ans, de 1932 à 1938.
Le Fort est une ville souterraine creusée sous le village dans les profondeurs de la roche. Le Fort pouvait héberger 350 hommes de troupe qui pouvaient y vivre en complète autarcie pendant 3 mois.
