Albi


V

éritable ville du sud, Albi est connue et reconnue pour la couleur de ses briques ( surnommée la ville rouge ) , ses merveilles architecturales et la douceur de la vie.  Dans ce bassin albigeois, l'aventure humaine débute sur les hautes terrasses disposées sur la rive gauche du Tarn. Cette situation exceptionnelle en fait aujourd'hui une petite ville pleine de charme avec une ambiance bucolique.


L'origine du nom "Albi" reste du domaine des hypothèses. Il pourrait venir de Alp préfixe celte signifiant lieu escarpé ou oppidum, ou de Albius, nom d'un notable vivant à Albi à l'époque romaine, ou encore de alba (blanc en latin) des falaises calcaires entourant la ville.

Aux XIIe et XIIIe siècles, Albi fut un important centre d'implantation du mouvement religieux cathare ; une controverse qui s'y tint donna d'ailleurs aux Cathares le surnom d'Albigeois. Le catharisme, jugé hérétique par l'Église catholique, fut violemment réprimé lors de la croisade contre les Albigeois.

De nos jours, Albi est un pôle d'innovation prometteur avec l'école des mines d'Albi-Carmaux (recherches sur l'énergie solaire, les voitures et les carburants propres). La ville met en avant ses atouts naturels et culturels pour développer le tourisme vert. Par ailleurs, la ville fait des efforts soutenus pour s'améliorer et s'embellir : la place du Vigan, ainsi que, tout récemment, celle de la Cathédrale, ont été entièrement refaites, au plus grand bonheur des habitants et touristes.

 

Parmi les demeures que les évêques du Midi de la France se firent construire au cours du Moyen Age, il en est peu qui aient l'ampleur du Palais épiscopal d'Albi. Aujourd'hui connue sous le nom de Palais de la Berbie, cette impressionnante forteresse est due pour sa partie la plus ancienne aux prélats qui se succédèrent sur le siège albigeois au cours du XIII ème siècle. Antérieur à la cathédrale pour ses parties primitives, et au Palais des Papes d'Avignon, le Palais de la Berbie est un des châteaux les mieux conservés. Aucun ne fournit avec autant de précision une image de ce qu'était une forteresse. Avec ses murs immenses, sa tour Magne, bloc de deux donjons massifs accolés, sa cour fermée comme un piège sur qui aurait l'audace de s'y aventurer.

A la fin du XIIème siècle, le premier archevêque d'Albi fit entourer le palais épiscopal de la Berbie de terrasses et de jardins qui sont aujourd'hui restaurés dans toute leur splendeur d'antan. Les évêques du XVIIème siècle transformeront en promenoir les remparts qui donnent sur le Tarn et en jardin à la française la cour d'armes désormais inutile. Le long du chemin de ronde ont été érigés des statues de marbre : Dionysos et les quatre saisons veillent près des bancs de pierre installés à l'ombre des arceaux de rosiers et de vignes sauvages. Une galerie ombragée et deux belvédères permettent d'admirer le magnifique jardin à la française.

                       

 

 

                                               

La Basilique Sainte-Cécile domine la ville d'Albi par sa prestance, son histoire, son ouvrage, et sa splendeur. Cette cathédrale forteresse est un chef d'œuvre du gothique méridional dont l'édification totale a duré deux siècles ( de 1282 à 1480 ). C'est le bâtiment en brique le plus grand du monde et une des cathédrales les plus visitées de France.

A l'extérieur, l'édifice s'est enrichi (vers 1392) de la porte Dominique de Florence, d'un clocher donjon de 78 m de haut terminé (en 1492) peu après la consécration de la cathédrale (1480), et du baldaquin de la porte d'entrée (1515-1540).

Sainte Cécile offre un stupéfiant contraste entre la rigueur extérieure de son architecture défensive et la richesse intérieure d'une somptueuse décoration. On pense généralement que ce sont des artistes flamands, inconnus, qui réalisèrent la gigantesque peinture murale du Jugement Dernier (1475-1480).

Au même moment, des artistes français sculptent en gothique flamboyant le jubé et la clôture du chœur (1475-1484). Cet ensemble de pierre est orné d'une magnifique statuaire polychrome, témoignage unique par son importance et sa qualité de la sculpture française du XVème siècle. Les fresques de la voûte forment l'ensemble de peinture italienne de la Renaissance le plus vaste (97 m de long sur 28 m de large) et le plus ancien de France (1509-1513). Parmi les autres richesses de la cathédrale, on trouve un bel orgue classique français (1736).

 

                                                                                                               

 

                               

La collégiale Saint-Salvi fut le premier siège épiscopal de la ville entre 474 et 584. Elle présente une architecture composite où roman et gothique sont associés, et se positionne comme l’une des plus vastes églises romanes de l’Albigeois. Transformée en magasin à fourrage à la Révolution, elle fut rendue au culte au début du XIXème siècle.

Le cloître, construit en 1270, îlot de verdure protégé, fut mutilé au cours de la Révolution française qui vendit des ailes comme biens nationaux. Seule subsiste l’aile méridionale. Des chapiteaux sculptés témoignent de l’art du roman et du gothique.

 

Le Pont-Vieux, long de 151m, repose sur huit arches. C'est en 1035 qu'une assemblée composée du vicomte, des dignitaires éclésiastiques de l'Albigeois et des diocèses voisins, décide sa construction. L'entreprise est importante : il s'agit de bâtir un lien entre les populations séparées du Tarn et entre l'Italie et l'Espagne par la grande route de Lyon, qui traverse Albi, le Puy et Toulouse. Primitivement construit en pierre, il fut par la suite revêtu de briques. C'est ainsi que vers 1040, la cité d’Albi connaît une nouvelle expansion avec la construction du Pont-Vieux. La ville s’enrichit alors grâce au commerce et aux échanges mais aussi grâce au péage du Pont-Vieux.