Arles


A

rles est une des seules villes françaises où des vestiges de trois grandes époques subsistent : l'Antiquité, le Moyen Age et la Renaissance. Le pays d’Arles est constitué de trois paysages différents regroupés autour de la cité dont les richesses architecturales ne cessent de fasciner les visiteurs du monde entier : le massif des Alpilles qui inspirait Frédéric Mistral, la Crau aride des bergers et la Camargue située entre les deux bras du Rhône.


Lieu d’habitat celte, colonisé par les grecs, Arles devient romaine par la grâce de César qui y implante en 46 les vétérans de ses légions. C’est le premier âge d’or de la « petite Rome des Gaules » qui sera un grand centre religieux des premiers temps de la Chrétienté.

Ruinée et meurtrie par les invasions du haut Moyen Age, la ville renaît au XIIe et la splendeur de ses monuments médiévaux témoigne de la vitalité et de la richesse de cette époque.


Les XVIIe et XVIIIe siècles voient la construction d’innombrables hôtels particuliers qui font, aujourd’hui encore, le charme du centre ancien où sont regroupés plusieurs monuments classés.

 

 


Les Alyscamps

Une allée de sarcophages immortalisée par Van Gogh et Gauguin :

Les Alyscamps furent d'abord une des nombreuses nécropoles de la ville romaine. Elle était située à l'extérieur des remparts, le long de la voie Aurélienne. Plus tard, ce cimetière prit de l’importance avec l’inhumation du martyr Saint Genest puis des premiers évêques d’Arles. Au XIème siècle, les moines de l'abbaye Saint-Victor de Marseille s'y installent et s'occupent du cimetière. Le cimetière des Alyscamps est alors un des plus grands cimetières du monde et devient une étape obligée du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.. On désire s'y faire enterrer pour être près des reliques des saints. Des corps sont amenés par bateaux d'autres régions.

Les Alyscamps est un terme provençal signifiant Champs Elysées.


L'Amphithéâtre

Taillé dans le roc de la partie haute de la cité, l’Amphithéâtre s’appuie sur une vaste plate-forme de 136 m de long sur 107 mètres de large. Il est formé de 60 arcades sur deux niveaux et se dresse à 21 mètres.

L’Amphithéâtre d’Arles, construit vers l’an 90, occupe le 20e rang parmi les grands amphithéâtres (arène de 2166m2) et pouvait accueillir 20 000 spectateurs. Les combats de gladiateurs et scènes de chasse y ont été présentés jusqu’à la fin du Véme siècle.

Au Moyen-Âge, il servira de forteresse qui abrite 2 chapelles et 212 maisons. Quatre tours édifiées au Moyen Age sur le portique extérieur en firent une véritable forteresse

Il ne sera dégagé de ces constructions qu’en 1825. En 1830 est organisé le premier spectacle taurin. A l’initiative de Prosper Mérimée, il est classé monument historique en 1840.


Le Théâtre Antique

                                                       

Il a été construit au 1er Siècle Av. J-C, dans les premières années du règne d'Auguste. Pour son implantation, on avait préféré bénéficier de l'assise rocheuse du sommet de la colline.

La tour de Roland qui domine le jardin public au sud est l'ultime témoin de l'élévation du monument.

Dépecé à partir du Vème siècle pour servir de carrière, le théâtre a été entièrement enseveli sous ses gravois, à l'exception de deux colonnes de marbre supportant un fragment d'architrave, qui décoraient le mur de scène, miraculeusement épargnées dans la destruction.

Les parties inférieures retrouvées lors des travaux de dégagement commencés en 1834 constituent les éléments les plus intéressants : l'orchestra semi-circulaire pavée de marbres précieux et surtout le dispositif de la machinerie du rideau, logé dans une profonde galerie bordée d'alvéoles de pierres, sous le plancher de scène. Le grand mur était tapissé par une centaine de colonnes sur trois rangs superposés.


L'Eglise Saint Trophime

 

           

 

Il s'agit d'une cathédrale romane très célèbre pour son portail richement sculpté datant du XIIéme siècle. Ce dernier a été restauré de 1987 à 1994. S'inspirant tout à la fois de la façade d'un temple et d'un arc de triomphe romain, ce porche monumental élevé de sept marches au-dessus du sol de la place est un des seuls grand registre sculpté de la région. Si les formes et le décor ornemental sont dérivés de ceux des monuments antiques (les matériaux proviennent d’ailleurs du théâtre romain) le programme iconographique, conçu à l’intention des pèlerins se rendant à Rome ou à Saint-Jacques-de-Compostelle, illustre le thème du salut à travers le Christ triomphant de la vision de Saint-Jean et le Jugement dernier.

Sous un fronton triangulaire supporté par des consoles décorées de feuilles d'acanthe et d’avant-corps d'animaux, l’ensemble de la sculpture se développe selon une alternance de lignes horizontales et verticales qui lui donnent une forte dynamique soulignée par l’utilisation de matériaux différents.

 

 

           

 
 

Contigu à la cathédrale romane dont on peut admirer le magnifique portail, ce cloître est l'un des plus raffinés d'occident. Dominé par le clocher lombard de l'église, il déploie ses deux galeries romanes (nord et est) et ses deux autres galeries gothiques dans un ensemble harmonieux, complété par les trois salles capitulaires. Le cloître de Saint Trophime est généralement présenté comme le plus beau cloître de Provence. Néanmoins aujourd'hui ce cloître est bardé de sparadraps protecteurs en attendant la rénovation.

 

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