Auray

E

ntre terre et mer, nichée au fond du golfe du Morbihan, cette petite ville recèle bien des trésors.

Saint Goustan                                                            Saint Goustan

L'identifiant principal de Saint-Goustan est probablement la concentration de maisons à pans de bois dans ce petit port du Morbihan. Des historiens ont dressé des typologies de colombages, selon l’encorbellement, le décor ou le rez-de-chaussée. La règle générale, c’est que la maison à pans de bois doit s’appuyer, ou sur deux murs latéraux de pierres, ou sur un mur de fond de pierres. Sans cela, elle risque de s’effondrer.

Les grandes caractéristiques des maisons à pans de bois :

  • le pignon : il est toujours pointu.

  • l’encorbellement : cette disposition à étage donne l’impression de pencher en avant et permettait de gagner de la place sur la rue.

  • le dessin des pans de bois : selon leur couleur ou leur positionnement, les historiens datent les maisons du XVe, XVIe ou XVIIe siècles.

  •  les ouvertures : elles sont très étroites, le plus souvent en longueur. Les bâtisseurs d’alors tenaient compte des pans de bois pour calculer l’espace des ouvertures. Lorsqu’on n’utilisait pas encore le verre, celles-ci étaient le plus souvent obturées par du parchemin ou du papier translucide.

Que trouvait-on dans une maison à pans de bois ? Le rez-de-chaussée, presque toujours en pierre, abritait les entrepôts ou un commerce. Les étages étaient, eux, habités. Tout était en bois, y compris l’escalier. Au XVIIIe siècle, on a continué à construire des maisons à pans de bois, mais seule la façade était en pans de bois.

 

Saint Goustan                Saint Goustan                Saint Goustan

Le port de Saint-Goustan a accueilli sur ses pavés polis par le mouvement des marées, d’illustres personnages.

Le 4 décembre 1776, les caprices du vent amenèrent Benjamin Franklin à débarquer à Saint-Goustan, au lieu de Nantes. La légende raconte que l’Américain aurait séjourné au numéro 8 du quai qui porte aujourd’hui son nom. L’émissaire du congrès des Etats-Unis d’Amérique se rendit ensuite chez le roi Louis XVI afin d’obtenir le soutien de la France.

Aujourd’hui, une plaque commémore la venue de Benjamin Franklin, sur le quai du même nom, au lieu où il aurait probablement séjourné.