Clermont-Ferrand


L

e site de Clermont-Ferrand est unique : il s’y rencontrent la plaine de la Limagne, les collines et la montagne du Puy de Dôme, dont la vue réapparaît à chaque coin de rue.


Clermont - Ferrand

 

         

La butte centrale où se dresse la cathédrale, est née d'une éruption volcanique il y a 156000 ans. La cité est mentionnée pour la première fois sous le nom de Nemessos vers 18 av JC. C'est sous le nom d'Augustonemetum que la ville se développe pendant la période gallo-romaine pour atteindre 30000 habitants au IIéme siècle. Ce qui fait de la ville l'une des plus grande de Gaule Romaine. Au milieu du IIIe siècle, la ville prit la dénomination d’Arvernis ou Arvenos. A la même époque de nombreuses villes de Gaule prirent le nom des peuples auxquels elles servaient de capitale. Au cours du VIIIéme siècle, le site défensif de la butte donne son nom à la ville : Clarus Mons (montagne éclairée) ou Clairmont.

               

 

 

                                                   

Clermont-Ferrand séduit les passionnés de vieilles pierres, avec sa cathédrale gothique et sa basilique romane Notre Dame du Port, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, ses fontaines et les hôtels Renaissance des anciens quartiers de Clermont et de Montferrand, témoins d'un haut passé.

La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption date du 13ème siècle pour la majeure partie. Construite sur une église romane succédant à une ou deux autres églises, elle possède une caractéristique unique: sa couleur noire due à la lave de Volvic. Les travaux ont duré de 1248 à 1884 avec une grande unité de style, y compris les flèches réalisées six siècles après le début de la construction. Elle a fait l'objet de destructions en 1793, notamment sur les statues des portails et les sculptures du tympan. Elle possède d'intéressants vitraux allant du 12ème au 20ème siècle.

                                         

                                               

Près de la Place de la Poterne la Fontaine d'Amboise fut construite en 1515, à la demande de Jacques d'Amboise, évêque de Clermont. Très belle oeuvre de la Renaissance, taillée dans la lave de Volvic. La vasque est décorée de rinceaux, dans le goût italien. Sur la pyramide centrale sont sculptés des petits personnages nus qui déversent l'eau par la bouche. Un Hercule, au sommet, porte les armes de la Maison d'Amboise.

 

                                                                

Située en plein cœur de Clermont-Ferrand, Notre-Dame du Port doit son nom au quartier où elle a été édifiée. Pour s’y rendre, on est invité à prendre les rues étroites et pleines de charme du centre ancien, sans jamais se douter de ce que l’on va bientôt découvrir... Un monument de toute beauté, puissant et troublant à la fois.

Le décor du portail sud est à lui seul une véritable bande dessinée. Malgré les mutilations, on reconnaît parfaitement sur le linteau à gauche, l’adoration des Mages, puis la présentation au Temple et à droite le baptême du Christ. Sur le tympan, le Christ en majesté, le tétramorphe représentant les quatre évangélistes et deux séraphins (anges) dotés de plusieurs paires d’ailes avec lesquelles ils se cachent. 

             

                

       

Le cœur battant de la ville est situé autour de la célèbre place de Jaude où siège la statue de Vercingétorix (de Bartholdi) et où se concentrent grands magasins, centre Jaude, théâtre municipal.

       

 


Montferrand

La ville de Montferrand quant à elle est née au XIIéme siècle autour du château construit par le comte d'Auvergne sur une éminence dont l'actuelle place Marcel Sembat marque l'emplacement. Elle présentait des remparts long de 1772 m flanqués de 22 tours et l'entrée dans la cité se faisait par 4 portes. Montferrand fut rattachée à Clermont par l'Edit de Troyes le 15 avril 1630. En 1731, l'union est définitivement scellée entre Clermont, ville des évêques, et Montferrand, ville des comtes d'Auvergne, sous le nom de Clermont-Ferrand.

       

Maison de l'ApothicaireMaison de l'ApothicaireMaison de l'AngeHôtel RéginHôtel de FontenilhesFenêtreMaison à échaugetteNotre Dame de Prospérité

Ce qui distingue Montferrand, c'est le plan géométrique de la cité. Au début du XIIIè siècle, la ville est reconstruite en une bastide au plan régulier, englobant le bourg primitif qui s'était construit autour du château. L'exiguïté de l'espace urbain et des parcelles oblige à construire en hauteur et en profondeur, imposant l'adoption de règles communes qui assurent de fait une certaine harmonie de l'ensemble construit. Deux grands axes de circulation se croisent alors à angle droit pour déboucher sur les quatre portes ouvertes dans l'enceinte, la ville neuve du XIII siècle se développant de part et d'autre de ces deux grands axes principaux. La grande enceinte qui entoure l'ensemble à la fin du Moyen-Âge est alors plus longue que celle de Carcassonne.

Ville commerçante, favorisée par sa situation géographique qui fait d'elle un important carrefour aux abords de la grande Limagne, Montferrand voit s'élever au XVè siècle, les demeures de la bourgeoisie, en lave pour la plupart. Jusqu'alors, les maisons de Montferrand sont celles des commerçants tenant boutique comme la célèbre maison de l'apothicaire, près du carrefour des Taules.

Maison à colombages                        Gargouilles de Notre Dame de Prospérité                        Place Marcel Sembat


Blanzat      

 

 

 


Michelin

L'histoire contemporaine de Clermont-Ferrand est intimement liée à celle de la manufacture de pneus Michelin. Elle fut fondée le 28 mai 1889 par les frères André et Édouard Michelin.

La grande aventure débuta par les pneus démontables pour vélo et le premier brevet est déposé en 1891.

En 1894 le pneu Michelin équipe les fiacres parisiens. Les Parisiens vont apprécier son silence et son confort, bien supérieurs à ceux de la traditionnelle roue cerclée de fer.

En 1895 l'automobile vient de naître. Seuls quelques précurseurs croient en son avenir. Parmi ses inconvénients majeurs, les bandages pleins qui protègent mal la mécanique qui casse fréquemment. Michelin se lance dans l'aventure automobile et innove à nouveau. Pour la première fois au monde, une voiture automobile, "L'Eclair", conçue et fabriquée par Michelin, est équipée de pneumatiques.

La mascotte de Michelin, le bibendum fut imaginée en 1898. Depuis cette date, le sympathique bonhomme rondouillard en pneus est décliné au fil des ans dans les publicités de la manufacture.

Désireux d'assurer un service de qualité aux automobilistes, Michelin met à disposition la première édition du Guide Rouge Michelin en 1900.

En 1903 Michelin crée son premier pneu pour moto.

En 1910, Michelin innove encore en éditant sa première carte routière.

Les campagnes Michelin en faveur du numérotage et de la signalisation des routes de France conduisent à l'adoption en 1912 des "bornes d'angle". C'est une grande première en France.

En 1917 le pneu est noir ! Le premier pneu Michelin à gomme noire, par adjonction de poudre de carbone, et à sculpture, le R.U. ou Roulement Universel marque un progrès sensible en résistance à l'usure et en adhérence.


En 1929 Michelin réalise le premier pneumatique pour chemin de fer : le pneu-rail apporte aux "Michelines" le confort, le silence, des accélérations et freinages très rapides et emporte la faveur du grand public.


 
Le 4 juin 1946 Michelin dépose le brevet du pneu à carcasse radiale (caractérisée par un sommet qui travaille indépendamment des flancs et une nappe carcasse en fils d'acier disposés perpendiculairement à la bande de roulement).

En 1951 un métro roule sur pneu : cette première mondiale a lieu à Paris sur la ligne Châtelet-Mairie des Lilas.

En 1965 le centre d'essais et de recherche de Ladoux est crée au nord de Clermont-Ferrand.

En 1967 un nouveau pneu pour voitures particulières remplace le X : le ZX, qui peut rouler jusqu'à 180 km/h et améliore sensiblement le confort et l'agrément de conduite.
 

En 1992 est produit le premier "pneu vert", résultat des recherches sur l'abaissement de la résistance au roulement du pneumatique : cette réduction permet d'obtenir une substantielle économie sur la consommation de carburant des véhicules et une diminution des émissions polluantes liées aux gaz d'échappement.

En 1996 Michelin invente un concept révolutionnaire, le pneu à accrochage vertical permettant une conduite plus sûre et plus agréable, qui sera baptisé "PAX System" en 1998.

                                         

Michelin en chiffres :

  • leader mondial avec 19% du marché

  • présence commerciale dans 170 pays

  • 36200 produits commercialisés

  • 80 sites de productions dans 18 pays

  • production journalière de 844000 pneus, 60000 chambres à air, 96000 roues et 70000 cartes et guides

  • 130000 employés (30000 en France) dont 4000 chercheurs (2500 basés à Ladoux (Clermont-Ferrand))

  • un portefeuille de marques : BFGoodrich, Kleber, Uniroyal, Euromaster, Riccolantas ...

Un pneu produit sur deux est exporté car la France représente une part prépondérante de la production du Groupe alors que les ventes en France représentent le dixième des ventes mondiales. La plupart de la gamme de produit est fabriquée en France (pneu vélo, pneu génie civil, pneus véhicules de tourisme, camionnette, poids lourd, métro, avion, agricole, ... ).